"Principe d'intégration et pouvoir de l'Union"

Si la politique d'intégration peut être analysée comme étant positive et faible, il convient de reconnaître qu'à l'étude le positif demeure du domaine du discours et de la rhétorique tant le pouvoir de l'Union est faible en la matière. Le tableau n'est guère réjouissant, tant le principe d'intégration sociale de la personne en droit de l'UE apparaît au fil des esquisses comme mis à mal par une conception qui en vient à le renverser : le principe n'emporte plus des obligations des Etats et de l'Union envers les ressortissants d'Etat tiers, mais des devoirs des ressortissants des Etat tiers envers les Etats. Dès lors que le regard se porte sur le pouvoir que l'Union exerce en matière d'intégration sociale des RPT, le caractère ambigu de la nature s'affirme. En effet, ce pouvoir à l'objectif étendu et essentiel est cantonné dans des compétences d'appui à l'efficacité limitée, si bien que l'Union cherche à l'exercer de manière indirecte via les autres compétences dont elle dispose. Et si le regard se pose sur la portée du pouvoir exercé effectivement par l'Union en matière d'intégration sociale des ressortissants de pays tiers, la réalité politique de son instrumentalisation s'impose. Car les Etats membres utilisent l'Union pour diffuser au niveau européen leurs pratiques nationales qui renversent la signification de l'intégration